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Demain, je monte !
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25 septembre 2017

La demi-pension : Joies et déprimes

Avant d'avoir Mylo, j’ai tenté l’expérience de la Demi-Pension, alias « DP ». En plus j’avais trouvé le bon compromis : Je m’occupais du cheval tous les jours sans nécessairement le monter, et de temps en temps je montais. C’est d’ailleurs un peu comme ça que j’ai découvert un petit aperçu de ce que serait ma vie de propriétaire.

Qu’est ce que la Demi Pension ?
C’est le propriétaire d'un cheval qui met à disposition son équidé quelques jours par semaine en échange du paiement d’une partie des frais du cheval (moitié de la pension, parage/ferrure, etc) ou de petits services (nettoyer le box par exemple).
La demi-Pension correspond à la moitié de la semaine (de 3 à 4 jours) mais il existe aussi le tiers de pension qui correspond à 2 jours par semaine. Enfin, c'est un peu selon chacun. Il y a des propriétaires à qui ça ne dérange pas qu'on vienne tous les jours à condition de ne pas toujours monter.

Pour ma part, mon expérience en tant que DP se résume à deux essais :

Le premier fut un magnifique cheval dont le propriétaire était en chaise-roulante et ne souhaitait pas revendre son cheval malgré le fait qu’il ne le montait plus. A l’époque, j’étais jeune et je ne comprenais pas trop l’intérêt d’avoir un cheval pour ne jamais le monter. A présent que je suis propriétaire plus souvent à terre qu’en selle, je ne peux que le comprendre. Ce cheval avait ce que j’appelle « un fameux pet au casque » ! Il était excellent en piste, très fin dans les demandes, vraiment une merveille, et d’un coup, il explosait, se rassemblait sous lui et faisait des sauts de cabri, puis quittait la piste direction le box, peu importe ce que pouvait faire le pauvre humain sur son dos.
Plus tard, j’apprenais que l’état de son propriétaire, il le devait à son cheval lorsqu’il a refusé que ce dernier retourne au box. Le cheval se serait alors cabré et aurait fait un soleil, se retrouvant sur le dos, sur son cavalier.
Évidemment, j’aurai le plaisir d’apprendre tout ça au hasard de l’écoute un peu trop curieuse d’une conversation entre deux cavaliers qui me traitaient d’inconsciente de monter un tel danger…
Si au moins j’avais été prévenue !
Heureusement, il n’a jamais rien fait de tel avec moi, il fut même bien souvent une crème sans que personne ne comprenne pourquoi. Et pourtant, je n’étais pas grande cavalière, j’avais un petit niveau, mais j’aimais bien ce cheval.
Il décédera lors d’un accident de parcours d’obstacle avec un autre cavalier sur le dos.

Mon second essai fut un cheval qui vivait enfermé en box à tel point qu’il en avait développé un tic assez particulier : il tournait dans son box, pratiquement au trot, au point de rassembler sa paille en un gros tas au milieu du box. Je venais pratiquement tous les jours m’en occuper, le sortir, le brosser, pour qu’il ne vive pas enfermé entre ses quatre murs, et je le montais une fois par semaine. Je m’occupais aussi de ses deux autres chevaux d’une trentaine d’années. Un jour, sa propriétaire m’enverra un sms pour me dire que j’avais blessé son cheval en le montant la veille hors justement je ne le montais plus depuis deux ou trois semaines (merci mes douleurs au dos), elle m’accusait et c’était non discutable, pour elle, c’était moi, point. Mais en contre partie, elle me proposait de monter ses deux autres chevaux, deux vieux papys qui auraient dû être pensionnés depuis longtemps. J’ai refusé, je me suis faite malmener verbalement, j’ai coupé court à son délire à la demande de mon homme qui m'a proposé dans la foulée de me mettre à chercher MON cheval.

Plus tard, j’achèterai donc mon propre cheval…

Puis mes problèmes de dos débarquent puissance mille. Certains jours sont invivables.
Après pas mal de mois voir années d’hésitation, je me décide à tenter de proposer une DP sur Mylo. Il a un mental en or, une gentillesse à faire fondre, il est câlin, il a le pied sûr, il réagit à la voix pour ce qui est des allures (ça évite de talonner à tout va, et ainsi désensibiliser… Même si ça ne plaît pas en concours de dressage).
Je lance la proposition un peu partout sur les réseaux sociaux et sur les sites de petites annonces. Très vite, les gens me disent qu’ils adorent comment je décris mon cheval, que je pourrais être la propriétaire de rêve avec un cheval de rêve pour une DP. Il faut dire que je ne demande pas grand chose si ce n’est le respect de mon cheval avant tout mais également une motivation ! Je ne veux pas qu’on vienne monter tous les jours pendant une semaine puis qu’on fasse le mort le reste du mois.
Évidemment, les gens à qui mon annonce plaît habitent bien trop loin. J’ai pas de bol !

Première (et unique, pour le moment) expérience avec une DP pour Mylo, une femme le prend à l'essai un mois au lieu d'une ou deux semaines. Mais comme Mylo est à remettre en route, je me dis qu'un mois ne serai pas de refus. Évidemment, je ne fais pas payer. Avec le recul, je me dis que j'aurai du... Ça m'apprendra !

Là où je souhaitais une personne qui cherchait une belle relation avec mon cheval, je me retrouve face à une nana qui ne fera que monter lorsqu'elle viendra. Cette même personne qui se disait avoir un assez bon niveau, je découvrirai que ce n'était pas le cas. Et comme Mylo avance principalement à la voix (bon, il y a l'assiette aussi mais je ne jugeais pas utile de le lui rappeler puisqu'elle disait connaître), elle décide de ne faire aller que ses jambes et râle ensuite qu'il ne démarre pas au quart de tour... Et à ça, elle voulait alors mettre des éperons... sur une jambe qui n'était même pas fixe ! Ben voyons ! Il était également prévu qu'elle prenne cours avec un prof. Cela impliquait de le faire avec Mylo également... Hors il s'est avéré qu'elle prenait cours ailleurs et puis "s'entraînait" sur Mylo. J'avais également demandé de ne pas utiliser le licol en corde mais bien le licol plat quand elle pansait Mylo à l'attache avant de monter, elle n'en a fait qu'à sa tête.

Arrive la fin de la période d’essai et… Plus personne ! Plus un mot ! Plus rien !
Je savais qu’elle était en période d’examens mais lorsque ceux-ci se sont terminés, toujours pas un mot. Un jour je tente quand même de demander et là j’ai droit à un « Je peux venir jusque mi septembre et après ce sera fini, je reprends les cours »… Ce n’est pas ce qui était convenu. Au départ, elle devait continuer de venir mais moins souvent puisqu'elle reprenait les cours, c’était la raison de pourquoi je l’avais acceptée à l’essai. Bien évidemment, ce sera non ! Au final, je me dis qu'elle aura monté un mois non stop gratuitement. Elle s'est amusée pendant ses vacances quoi... et elle n'aura pas tenu parole une seule fois.
Retour à la case départ !

J’ai un peu du mal à comprendre… Lorsque je n’avais pas de cheval, j’aurai tout fait pour avoir une DP, et à vrai dire, les conditions que j’offre m’auraient fortement intéressées. Là, on chicane, on discute les conditions, on aimerait que la famille entière monte ainsi que les potes, on propose même de déménager mon cheval à 150 km de chez moi… J’ai du mal…
C’est un peu comme si on prenait mon cheval comme un jouet qu’on trimballe partout et n’importe comment, qu’on ne fait que monter sans se soucier une seule fois de son bonheur.
Ou alors est-ce moi qui suis trop sélective ? Moi qui en veux trop ?
Pourtant je n’en ai pas l’impression… C’est vraiment bizarre et ça me laisse amère sur cette expérience.

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